Dernière crique avant Kandorya
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Journal de bord de la Naufrageuse

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Message par Heil Nan Coach Dim 10 Juin - 18:18

JOURNAL DE BORD


Capitaine :
Heil Nan Coach dit l’Œil
Bâtiment : Naufrageuse

3 jours avant départ



Le port des Entrailles empestait la canaille et la vinasse aigrie par les longues traversées. Enfin chez soi ! Ma belle Naufrageuse avait l’air reposée entre les putains et les pirates de passage. Les seules heures tranquilles dans ce fourbi étaient celles des honnêtes gens. Du reste, la nuit fourmillait d’une foule si saoule qu’à la regarder, on se croyait sur un immense bâtiment bercé au gré des vagues. Mais les rapines et escarmouches avaient presque cessé de me distraire. Je sentais l’appel de la mer : la voix de Kandorya s’était fait entendre, il fallait reprendre la traversé. La pierre de sang que je porte depuis mon héritage palpite au rythme de mon cœur, et les visions sont très claires. Les Dragons de sang fulminent, le Thyr s’est fait renverser, il est temps de rejoindre mes frères.
Voilà deux jours que mes rêves voguent à leurs côtés et je sais désormais que je manque à la famille. L’appel est poignant, et je n’en peux plus de piétiner sur ce port puant. Partons. Bon, plus qu’à trouver du matelot ! Un tiers de mon équipage, ces enfants de catins, s’étaient fait la malle dès qu’on était rentrés. Apparemment, la bouffe était pas assez bonne et le rhum en avait rendu un ou deux aveugles. Quelle pitié que de s’appeler pirate quand on n’est pas foutu d’enquiller une bonne bouteille des mers du sud !

Je m’en jetais un p’tit et j’enfilais mes bottes. La pénombre s’était levée et on entendait doucement les drisses claquer dans les haubans. Quelques gabiers cavalaient encore dans les voiles et s’invectivaient de loin, tandis que ça pissait sec depuis la dunette. Première étape : trouver un cuisinier. Il paraît que c’est important (je crachais rageusement en pensant à mon dernier équipage). On m’avait recommandé un p’tit mec un peu bougon mais avec un bon coup de main pour réparer les bobos. Mais rien ne presse ! Je me souvins d’un établissement qui sentait pas trop le cochon et qui avait un pinard presque honnête pour se détendre le gosier. Un bon gars y allait souvent et je me voyais bien le recruter : John Macmanaman. Quand il n’était pas avec des poules, il était bon marin et avait les tripes bien accrochées. Le genre de marin qui connaissait du monde aussi. 50 gars à recruter en 3 jours, j’avais du boulot.
Pis ce n’est pas tout de renouveler l’équipage, faut le rôder aussi ! Les putains de pieds plats, les mecs du continent, y pensent qu’y a qu’à foutre trois péquenots sur un rafiot pour manœuvrer. Ces illettrés ramollis du patatras ont aucune idée de la mécanique d’un équipage bien rôdé, un équipage capable de capturer un brick avec un 50 canons.
Macmanaman était bien là, une boutanche dans la main et une poulette sur les genoux. En me voyant, son visage se fendit d’un sourire carnassier et il chassa sa compagne d’une grande claque sur le cul.
Toujours aussi galant ce gars !

On a commencé à parlementer sec, et à arroser le tout bien entendu. Mes souvenirs sur le pinard était un peu poussiéreux : le breuvage était à se retourner le bide. On est vite passé à un truc plus taillé pour une nana de ma trempe. C’est là que les choses ont une peu… disons dégénéré. Faut dire aussi qu’ils commençaient à me courir les musiciens avec leur crincrin !
Bref, on a tapé, ils ont tapé, on s’est fait des potes, on a terminé ça à coup de chaise dans les dents et l’affaire était réglée. Petite tournée générale, offerte par votre humble servante, et je faisais signer la moitié de l’auberge pour embarquer dans 3 jours. Une affaire rondement menée j’ai envie de dire !
Je prenais les noms de toute cette viande saoule, ramassait leur croix sur un papier que j’arrivais moi-même à peine à déchiffrer et je fourrais le tout dans mon sac. Dans un coin de l’auberge restait un drôle de groupe qui avait piqué mon intérêt : un ramassis hétéroclite de races et de caractères.
L’un d’eux (Thaniré Valda'Than) avait bondi de sa chaise après avoir reçu un pichet dans la tronche, et envoyé un missile magique qui ferrait pâlir les artificiers d’Adanotrix. Il avait tapé assez juste pour qu’il retienne mon attention. Ses potes de beuverie ne semblaient pas en reste : Sarrior Briggs (je finirais par apprendre son nom après une semaine en mer) avait décroché un tel revers au musicos que je l’ai embauché direct. Enfin il y avait le Chef coq : beau gosse, un peu gueule cassée, il te distribuait des baignes à te retourner le crâne malgré son minois d’elfe.

Pis y a eu Rogue dit Latable: une ptite poulette aussi futée qu’affûtée. Pareil, j’allais apprendre à me reposer sur elle après quelques jours de nav’.

Bon, on ne va pas se mentir, c’est pas le haut du panier ni le fleuron du port. Mais ça allait faire le boulot. Franchement, je leur n’avais pas promis monts et merveilles mais les gars s’en fichaient. Au port des Entrailles, quand on n’est pas en train de picoler ou de baiser, c’est qu’on cherche un équipage. Et les mecs avaient trouvé le plus beau bâtiment des mers noires : la Naufrageuse, mon bébé. Elle vous fendait les flots comme un fleuron vous ouvre les tripes.

Un fameux vaisseau qui, de vous à moi, méritait au moins le double de marins pour être manœuvré correctement…

Jour du départ


Finalement cette bande de bas cassée s’est révélée pas trop dure à la manœuvre. De mon dernier équipage, j’avais pu garder les bons gars, ceux que j’avais collé sur les postes de commandement. Ils m’ont rôdé les nouveaux avec l’efficacité des vieux de la vieille et vers 5h du mat, on a profité de la marée descendante pour s’arracher aux mamelons généreux du port des Entrailles.
On se retrouvera vieille catin !
Depuis que la petite Rogue a mis le pied sur ma Naufrageuse, elle me suit comme mon ombre et je m’en accommode rapidement. Avec quelques bouteilles dans le nez, elle me sera fort utile pour rédiger le cahier de bord et relever auprès des quelques lettrés de l’équipage les fragments de note de voyage qu’ils entassent frénétiquement. Du boulot en moins, une ombre en plus. Parfait. 5 jours en mer J’entends toujours la voix des Dragons de Sang qui m’appellent à Kandorya. Pour la première fois en un an, j’ai hâte de poser un pied à terre. J’ai pris soin, cette fois ci, de prendre assez de rhum pour faire taire les grondements des matelots. Ils sont sages, et je suis saoule. C’est l’extase.

10 jours en mers


On s’est fait un petit navire marchant qui traînait en haute mer. Les mecs pensaient qu’on était un navire militaire respectable. Grossière erreur. Ça a quand même permis de défouler un peu l’équipage. Après avoir échangé quelques coups de canons, on a réussi, par un coup bien placé, à détruire la barre si bien qu’en quelques encablures à peine ils se sont retrouvés en vent de travers, pas du tout manœuvrant. Franchement, prendre un bonbon à un gamin, ça faisait le même effet. J’ai laissé dessus 15 matelots pour le remettre en état et le ramener au port des Entrailles. Mon second, Groniel, avait tout à fait mérité son premier commandement après 5 ans de service à mes côtés. Je lui laissais donc la goélette, à regret. De toute façon la Confrérie des Pirates nous taxait tellement sur ce genre de prise que je lui souhaitais presque de se faire la malle et de plus jamais mettre les pieds en Mer Noire…
Du coup j’ai foutu Macmanaman sur son poste. On va voir ce que ça va donner, il n’y a que dans l’épreuve qu’un bon pirate peut faire ses preuves : dans la fumée et la poudre.
Mon intendant avait pris une éclisse dans la bataille, si bien que j’ai aussi pu le remplacer par la Table. J’étais ravie par ce changement : l’Ancien (c’est d’ailleurs comme ça qu’on l’appelait) avait toujours eu des manières de courtisan qui avaient le don de me taper sur les nerfs. Bon, en revanche, on a encore perdu le cuistot.
D’un certain côté, c’était un elfe fanatique d’un dieu salade, je pense que s’il n’avait pas laissé ses tripes dans la bataille, ce serait l’équipage qui s’en serait chargé. Des petites salades à tous les repas. Sur un bâtiment pirate. J’en ai froid dans le dos.

Lorsque le bosco me donna le feu vert, on remit les voiles. Plus que quelques semaines et on sentirait les effluves de la terre.
Nous mettons cap sur l’île de Karake pour trouver un cuistot de fortune, je connais bien ce coin, le carénage y est rapide et discret, et il y a toujours quelques gars débarqués là, bon gré mal gré.

Jour 12


Nous arrivons à Karake, j’en profite pour recharger en rhum (c’est important, le rhum). Et un cuistot. Mort aux salades, bienvenue à Murux ! Un type qui te répare un gaillard comme il dépecerait un cochon, ça va t'en calmer plus d'un sur les mutillations volontaires!
Il va bien nous falloir une semaine pour réparer le mat de Beaupré, je ne sais pas si j’aurai la patience, le besoin de rejoindre mes frères me saisit plus chaque instant.

Jour 13


Je n’ai pas eu la patience. Nous reprenons la mer.


Jour 14


J’aurais dû avoir plus de patience. Le vent nous boude. Je me dis cependant que j’ai bien fait de reprendre du rhum à Karake, un équipage sans ouvrage est un équipage sans bon sens.

Jour 19


Voilà 5 jours que nous n’avançons pas. Plutôt que laisser l’équipage s’échauffer et se mettre sur la gueule par ennui, je descends une bouteille de ma réserve, et une fois n’est pas coutume, rejoint le bac à rat pour échanger avec mes gars. Après quelques bouteilles, les chants fusent, je me régale des accordéons et chants qui bercent les meurs de ces pauvres bougres.

Certain appellent le vent :
« Et garçon puisqu’il fait bon vent, Poussons ce soir la chansonnette Et Garçon puisqu’il fait b on vent, Montons tous chanter sur l’avant Et le chant du gaillard d’avant Montera jusqu’à la dunette Et le chant du gaillard d’avant Égayera tout le bâtiment »

D’autres appellent le sang :

« Sang frais, sang du matin Sang qui coule du crâne de nos voisins, Joie du sang qui coule du crâne de nos voisins »


La deuxième me ravis, ce sont les anciens gars qui l’apprennent aux nouveaux. Pour garder tout le monde à bord j’en profite pour leur raconter les légendes des Dragons de Sang. Je leur raconte le dragon de sang originel qui, bloqué derrière le voile, tomba fou amoureux de Manie. La reine des dragons, à la vue de sa peine, lui fit passer le voile et le transforma en humain pour pouvoir vivre sa passion auprès de sa bien-aimée. Voici d’où nous descendons, voici ceux que nous rejoignons. Les fils du Dragon de Sang.
A ce moment le vent se lève. Hurrah ! Nous hissons les voiles de ma belle Naufrageuse qui se gonfle enfin de plaisir.

Jour 20


L’équipage commence à rentrer dans un bon rythme. Je suis assez contente de ce qu’ils sont devenus. Je mets Thaniré Valda'Than à la carto, il a l’air de bien comprendre mes gribouillages magnifiques œuvres d’art. Il se révèle de bon conseil, j’ai hâte de voir s’il arrive à œuvre avec MacManaman.

Jour 30


J’ai joué aux cartes avec Sarrior Briggs. Il est fort le bougre, il a gagné son repos pour 8 quarts et m’a descendu une demi caisse de mon rhum préféré. Note pour plus tard : ne plus jouer aux cartes avec Briggs.

Jour 38


On a déchiré le foc d’artimon à cause d’une de mes erreurs de jugement, je suis furieuse. Le grain nous est tombé dessus sans que je voie quoi que ce soit arriver. Faut dire aussi que je n’étais pas tout à fait en mesure de réfléchir clairement. Bordel, le rhum en mer c’est terminé !

Bon. On peux aussi dire que c’est MacManaman qui ne sais pas tenir mes gars. Alors ce sera la faute de MacManaman. Privé de rhum.

Jour 40


J’ai l’impression qu’on nous suit. Ce n’est pas grand-chose, une impression… ça ne me dit rien qui vaille.

Ah, et aussi, ce n’était pas une bonne idée de priver MacManaman de rhum. Il a envoyé quatre de mes gars à Murux, le médecin de bord. Et comme il a dû réparer ces bougres, le repas n’était pas prêt avant la tombée de la nuit.
Rhum pour tout le monde !!!

Jour 43


J'en ai désormais la certitude : quelque chose ne tourne pas rond. Les vagues sont beaucoup trop dodues pour cette zone. Normalement, les courants emportent les flots vers l’Est en cette saison hors, ma belle naufrageuse ne répond que du vent. On s’approche des îles d’Arlan, je vais tenter de tirer ça au clair.

Jour 44

Nous sommes arrimés au îles d’Arlan, et les courants ont repris leur cours habituel, contournant généreusement ses falaises acérées. Je n’aime pas quand mon 6e sens me taraude.
Le bon point, c’est que ni MacManaman, ni l’équipage n’a remarqué l’aspect contradictoire dans les ordres qui leur sont tombés dessus pendant deux jours. Ils ont certainement pris ça pour un défi, ou un entraînement aux manœuvres.
Un élan de panique n’est pas franchement souhaitable, je noie leur sens critique dans quelques tonneaux de rhum généreusement distribué.


Jour 45


On est derrière les îles. L’équipage a rechargé les réserves d’eau douce qui commençaient à devenir un peu saumâtre. Quelques éclaireurs guettent de l’autre côté de la montagne pendant que le reste de l’équipage roule sous les tonneaux. Dommage qu’elles soient inhabitées ces îles, ils auraient bien eu besoin d’une petite récréation. Mais mes bougres ont aussi besoin de cuver. Ils tanguent encore de la veille comme un marin mal dégrossi.


Jour 47


Nous reprenons la mer. Je préfère voir un équipage tanguer au ventre de la mer plutôt qu’à la bouteille. De toute manière, deux des gars sont déjà aux bons soins de notre médecin de bord après une rixe. Mais les courants ont repris leurs excentricités, ça ne me dit rien qui vaille. Je double la garde à la hune, au moins, s’il se trame quelque chose, on le verra venir. Je décide de prendre le vent à l’abattée. Nous doublons l’allure, je sens que Kandorya n’est pas loin.

Jour 49


Au dernier quart, on m’indique qu’il manque un canot. Je n’aime pas ça. Demain, je passerais en revue l’équipage pour savoir quel fils de chienne nous a faussé compagnie. J’espère juste qu’il crèvera bien sec en mer. Thaniré Valda'Than me recommande de naviguer de nuit pour être plus discret. Nous approchons certes de Kandorya, mais la bougresse n’est pas chargée que de pirates et de Dragons de Sang.
Mais d’autres données me tracassent. Les courants ont inversé leur flots. De tout marin de toute mers, on n’aura jamais vu ça. La mer nous refuse.
J’ai demandé au gaillard de quart avant de nous prendre la cordée pour savoir notre vitesse, et avec toutes voiles dehors, y’a un truc qui cloche. La mer nous refuse, aux vues des courants, pourtant ma Naufrageuse fuse de bon train, portée par le vent, mais aucunement ralentie par les courants.
J’aime pas ça du tout du tout.
De nuit, on me réveille pour me dire que les vagues ont changées de sens. Deux fois. C’est à n’y plus rien comprendre. Je réveille mes gars, tout le monde sur le pont, nous allons veiller. Je les fait manœuvrer pour esquiver ces courants de merde, mais rien n’y fait, nous n’en rechapons pas. J’espère juste que nous atteindrons Kandorya sans encombre. Nous avancerons donc à toute voilure.


Jour 50


On n’a rien compris, ni rien pu faire.
Déjà quatre jours que mon gésier de marin m’annonçait mauvaise augure, ça a pas loupé.
Au petit matin, un marin viens à nouveau de me tirer d’un sommeil bien trop court. Les vagues ont disparues.
Et à constater l’impensable, il n’a pas tort : il n’y a plus aucun flot autour de ma naufrageuse. Mais juste autour du navire ! Un rond parfaitement rond, de calme plat, comme un verre de rhum à la main d’un mec endormi.
Pas un clapotit, pas une onde.
Brans le bas de combat.
J’hurle, relayé par Macmanaman de sortir les rames, et de tendre les voiles.
C’est pas naturel ce merdier. Il faut absolument qu’on en sorte. Les gars se donnent à fond. Par de pause pas de repit, la côte est urgente. Je crois qu’ils comprennent que la situation appelle au pire.

Et tout d’un coup, ce rond plat sans resistance se herisse.
Vous savez ! Comme quand on traverse un banc de poissons volants ! Mais de ces éclaboussures rien ne sort. Et bientôt les clapotis frénétiques se font grinçant. Il ne nous faut pas longtemps avant d’entendre le bois de calle. L’eau ...Je ne sais pas comme décrire… Griffe, rappe, ronge, les rondeurs merveilleuses de ma belle Naufrageuse ! Comme des coups de couteau de sa plus vielle alliée. La situation est catastrophique.
Mes gars fillent colmater les brèches, mais rien n’y fait, les niveaux d’eaux sont trop hauts. Les esprits les plus faibles se mettent à pleurer, à se pisser dessus.
J’hurlait de débarquer les canots pour épargner les gars, mais pas moyen de distinguer qui put s’y traîner. J’en entend qui sautent à l’eau, espérant rejoindre les barques, ou du moins les rives à la nage. Ce sera la dernière fois que nous voyons nos camarades.
J’eu un haut le cœur. Mon être tout entier se révulsa. Ce silence, cette odeur de la mort, je crois que ce jour-là j’ai fait l’aller-retour en enfer, et je préfèrerais m’ouvrir le ventre plutôt que d’y retourner.

Ma Naufrageuse, mon bébé, mon vaisseau ! J’étais tellement abasourdie que quand j’ai touché la terre, j’ai mis un moment avant de me rendre compte que mon navire côtoyait les fonds.. Mon bateau !
Evidemment, la quasi-totalité de l’équipage n’a pas atteind les côtes de Kandorya. Putain les cons. En temps normal on se raccroche à ce qui flotte, aux planches, aux palans, à la cargaison, bref : tout ce qui traîne. Sauf que là, vous l’aurez compris : que dalle.
Ça braillait, des hurlements à vous tordre les tripes. Et je n’en menais pas large… Finalement, j’ai réussi à me traîner sur le rivage, l’esprit alourdi de cette mauvaise aventure. Je crachais, jurait vomissait, ce satanée merdier me sortait de tous les trous. Mais j’étais en vie, tous n’ont pas eu cette chance.
Autour de moi, les silhouettes d’autres barques, dans un était tout aussi piteux. Des rescapés ! Je commença à me relever pour me ressaisir quand mon regard tomba sur une ombre que venait de rejeter les vagues : la belle Naufrageuse, du moins quelques planches arrachées et rongées par les flots maudits. Nous foulons les terres de Kandorya, mais ces enfants de putain avaient détruit mon bateau.

Heil Nan Coach

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